Léon Raiter est né à Bucarest en 1893. Son père est accordéoniste et c'est lui qui lui inculque l'art et la manière de jouer. Plus tard, le jeune Léon se perfectionna dans une école de musique. C'est ainsi qu'il apprend à composer. On ne sait pas pourquoi il arrive à Paris. 

C'est très jeune qu'il compose des musiques qui connaissent un beau succès ; le système est simple, il écrit, interprète et s'accompagne à l'accordéon. Biensûr, il n'a qu'un brin de voix mais il plaît beaucoup et sa popularité est tel qu'il interresse de près la Radio et les maisons de disques. Il enregistre pour Idéal, Perfectaphone, Cristal, Odéon etc.

Il intéresse bientôt des personnalités de la chanson avident d'un répertoire nouveau comme Malloire, Georgius, Fred Gouin. C'est d'ailleurs ce dernier qui enregistre les "Roses blanches" mais le succès n'est pas au rendez-vous.

Vers 1925, Léon fait la connaissance d'un autre accordéoniste avec qui il s'associe.

En 1928, le sympathique accordéoniste anime plusieurs émissions de radio et est à la recherche d'interprètes pour ses chansons. Un soir, il se rend au Caveau de la République où se produit Berthe Sylva. Il a le coup de foudre pour ce personnage hors norme. Il lui propose les Roses blanches, qu'elle interprètera à la radio. Le succès est immense auprès des auditeurs.

Dans les années trente, son nom est associé avec l'Orchestre Montmartrois, un orchestre musette bien mystérieux (lire note en bas de page).

Voici quelques succès de Léon Raiter : Java du piano à bretelles, Le jour de Saint-Pépin, La rue de la manutention et son célèbre Tango du chat..... il compose également des musiques de films dont En bordée où le comique Bach a le beau rôle.

L'occasion m'est donnée en même temps de rendre hommage au fils de Léon Raiter, resté dans l'ombre de celui-ci ; Sylvain RAITER (né à Paris en 1916) fut compositeur, interprète et éditeur de musique.

Pianiste virtuose, il composa de nombreuses musiques dont des valses, fox, tangos ... Quand on a 18 ans, L'amour en charade, On plante, La chanson des chansons, Le temps d'aimer, Jamais plus, Viens sur les roses, Do Ré Mi Fa (enregistré par Fernand Legrand) et Marie-Margot, un succès créé par Fernandel. Raiter père et fils co-écrirent plusieurs chansons dont Le temps d'aimer créé par Nita Berger.

Sa maison d'édition était basée au 17 rue de l'Echiquier à Paris Xème. Depuis plusieurs années, il s'était retiré en Belgique. Il y serait décédé en 2005 à Bruxelles (Jette).